A cheval entre la plaine de Carpentras et les monts de Vaucluse, à deux pas du mont Ventoux, on trouve la commune de Villes-sur-Auzon (les panneaux du bourg l’écrivent aussi "Villes sur Auzon", sans les tirets).

C’est une commune rurale dont la partie ouest, en plaine, a accueilli les terres cultivées et le gros de la population (dont le bourg), et la partie est au relief beaucoup plus raide, des bois et des jas (anciennes bergeries) pour l’élevage ovin.

Villes-sur-Auzon s’étend sur environ 27 kilomètres carrés avec au nord la commune de Flassan, à l’ouest celle de Mormoiron, au sud Blauvac (bien que la finesse de cette dernière par endroit rapproche fortement Méthamis) et enfin Monnieux à l’est.

Les trouvailles archéologiques faites sur le territoire montrent que le lieu fut occupé dès le paléolithique.

Les romains y apprécieront les terres et y installeront leurs domaines agricoles (villae… qui donnera le mot « Ville(s) » de Villes-sur-Auzon). L’historien romain Pline ventera d’ailleurs dans ses écrits la grande qualité du blé obtenu sur ces terres.

Des remparts seront construits au moyen âge afin de protéger le lieu. S’il reste plusieurs vestiges de ses remparts, l’ancienne porte médiévale de la ville (à l’époque avec pont-levis et douves) à été remplacé en 1734 par le « Grand Portail », aujourd’hui encore visible.

Le territoire sera plusieurs fois attaqué, notamment par la Baron des Adrets en 1562 qui y détruira un monastère Bénédictin.

Si la population fut réduite après la première guerre mondiale sans vraiment remonter avant les années 1980, elle va quasiment doubler des années 1980 aux années 2010. Toutefois, depuis son rattachement au territoire français, c’est vers le milieu du XIXème siècle que sa population sera la plus importante. C’est une période où la culture du vers à soie et de la garance, ainsi que les activités pastorales sont fortes, tout comme l’extraction de l’ocre au niveau industriel.

De nos jours, agriculture (dont la vitiviniculture) et tourisme (dont le cyclotourisme) sont des piliers de l’activité économique de Villes-sur-Auzon.

A noter que, à l’instar des villages du Luberon comme Gordes, Roussillon ou encore Ménerbes, de nombreux artistes ont souhaités vivre sur ce territoire, dont le peintre René Seyssaud (1867-1952). Il faut dire que les paysages sont exceptionnels, que l’on aille du coté du mont Ventoux ou des gorges de la Nesque.

Le patrimoine architectural local comprend l'église paroissiale dédiée à Saint-André du millieu du XIXème siècle, une chapelle dédiée à Notre-Dame-de-Miséricorde (de 1688, elle doit être reconstruite en 1767... mais maintenant sur un domaine privé, elle a été transformée en garage) qui fut en son temps un haut-lieu de pèlerinage régional, plusieurs fontaines, un lavoir, de belles constructions d'habitation comme des bastides et autres, etc.